Les Aroéven engagées et force de propositions dans les Assises de l'Ecole
Les Aroéven se sont massivement mobilisées sur le territoire pour participer aux Assises de l’Ecole. Nos bénévoles et nos salariés ont été aussi bien membres opérationnels de l’organisation et de l’animation des Assises que participants, et cela à tous les niveaux : établissement, bassin, département, académie. La Fédération des Aroéven a porté à la connaissance du ministère une synthèse de l'ensemble des participations, propositions et analyses de notre réseau.
L’intérêt porté à la formation citoyenne des élèves s’est fortement axé sur les possibilités de faire pleinement participer les élèves au débat sur la laïcité. Il a beaucoup été question de : la liberté de conscience, la liberté d’expression au sein de l’École, le port de signes religieux et de tenues ostentatoires, l’esprit des lois, la loi et son champ d’application. La thématique de la parentalité a été fortement évoquée tout au long des échanges.
Les représentants de nos associations ont constaté une différence d’approche des questions relatives à la laïcité suivant qu’elles étaient évoquées à l’échelon académique ou à celui des établissements. Dans le premier cas, l’évocation de la question a été souvent théorique avec des interventions de conférenciers, dans le second cas, il s’est souvent agi de sujets très pratiques correspondant à des «études de cas». Il est apparu une demande forte d’accompagnement local des équipes éducatives (ce qui pose ici ou là, la question des moyens permettant l’intervention de partenaires associatifs). A l’échelon des établissements, un travail sur des mises en situation permettant de responsabiliser les élèves est souhaité avec d’autant plus de force que c’est, pour les équipes éducatives, le seul moyen de rendre pérenne l’effet des actions conduites en faveur de la laïcité.
Ces Assises, mises en place dans un temps restreint et avec une donne logistique lourde, ont été organisées par les rectorats selon les sensibilités territoriales : conférences, témoignages, ateliers... L’expression des élèves aurait pu prendre une place plus importante dans le débat et le format, le temps imparti n’ont pas permis non plus, dans bien des cas, un temps d’échanges suffisant. Les acteurs de l’école ont investi cet espace de parole pour exprimer leurs difficultés face à des élèves qui ont des attitudes de plus en plus complexes au regard des apprentissages et qui ne souhaitent pas ou plus être en classe. Pour les enseignants, les CPE, le fait de partager leur quotidien avec les partenaires a été apprécié et a été aussi un révélateur de leurs besoins et de leurs attentes. Localement, des informations concrètes sur des initiatives, des actions ont été échangées, mettant en évidence l’aspect incontournable des partenariats.