L'association April lance une pétition pour l'interopérabilité dans l'Education Nationale
L'April, association pour "promouvoir et défendre le logiciel libre", vient de lancer un "appel pour l’interopérabilité dans l’Éducation nationale", une pétition qui dénombre le 17 novembre 2014 plus de 2100 signatures. La pétition, ouverte le 13 novembre, est soutenue par le SE-Unsa, le Sgen-CFDT, la Fédération SUD Éducation, ainsi que par les associations Clionautes et LinuxÉdu. L’April demande que soient uniquement utilisés pour "le service public de l’Éducation nationale" des documents sous format ouvert et que soient évités les formats de type ". docx" ou ". xlsx". Selon les signataires, "l’école ne doit pas contribuer à accoutumer les élèves selon la stratégie d’enfermement des éditeurs dominants".
"Pour travailler mieux, plus efficacement, pour la qualité de notre enseignement, nous demandons la mise en place d’une règle simple et claire s’imposant à tous : toute mise à disposition de documents au sein du service public de l’Éducation nationale et tous les échanges de documents (textes, tableurs, présentations, vidéos, ressources…) doivent se faire dans des formats de fichiers ouverts et interopérables". C’est ce que demandent les signataires d’une pétition initiée par l’association de promotion des logiciels libres April, qui compte le 17 novembre matin plus de 2100 signatures. Lancée le 13 novembre, cette pétition est soutenue par le SE-Unsa, le Sgen-CFDT, la Fédération SUD Éducation, ainsi que par les associations les Clionautes et LinuxÉdu.
Plutôt que d’utiliser des formats de documents comme ". docx" ou ". xlsx" qui "ne sont pas ouverts", l’April invite à retenir les formats utilisés par les suites bureautiques libres comme Open office ou Libre office, les ". odt" ou ". ods". Selon la pétition, "les lacunes d’interopérabilité des formats privateurs et fermés ne résultent pas d’une incapacité technique de la part de leurs éditeurs : il s’agit d’une stratégie commerciale visant à provoquer la dépendance des utilisateurs et créer un marché captif".
Selon les signataires, "le service public d’éducation dans son ensemble ne doit pas être otage d’écosystèmes propriétaires utilisant des formats fermés. L’école ne doit pas contribuer à accoutumer les élèves selon la stratégie d’enfermement des éditeurs dominants." Les 100 premiers signataires, qui se décrivent comme étant "tous personnels de l’Éducation nationale", font valoir le partage des documents, leur modification et leur diffusion qui intervient "dans le cadre de [leurs] missions" est "impensable sans interopérabilité, c’est-à-dire sans la possibilité pour tous d’utiliser un document sans aucun asservissement à un logiciel ou à un fournisseur spécifique".
Au contraire, estiment-ils, l’utilisation de formats ouverts permet de "garantir l’interopérabilité des fichiers et des données (quel que soit le logiciel ou le système utilisés)", de "favoriser le partage des ressources entre les différents acteurs (enseignants, élèves, parents, administratifs,…)" et d'"assurer la pérennité des ressources et l’égalité d’accès".
Source : Dépèche AEF du 18/11/2014 par Cyril Duchamp